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Le Cletopard

The Boss

The Boss : qui sera le plus grand parrain ?

Auteur : Alain Ollier

Illustrateur :Tony Rochon

Durée : de 20 à 60 minutes (donc en moyenne 40 min)

Joueurs : 2 à 4

Type : bluff, tactique

Âge : à partir de 10 ans

Prix : environ 18 euros 

 

"On m'a dit qu'il est pape de bien des religions
Parmi les plus curieuses et les moins catholiques,
Celles où le vin de messe est un mauvais Bourbon,
Fait dans un faux hangar, dans un vieil alambic,
Celles où les cathédrales sont des maisons bizarres
Où les prêtresses sont des dames faméliques,
Où l'on parle en browning, en rafales, en dollars
D'une façon tranchante, un peu automatique."

Drôles de façons.
Curieux bonhomme.
Monsieur comment ?
Monsieur Capone !

Eh oui, comme dans cette chanson de Barbara, on va parler de gangsters et, quand on parle du "boss" des gangsters, on pense, bien sûr, au terrible : Al Capone !!! 
Préparez vos révolver, sortez les pieds de biche et lisez-moi ça.

L'installation du jeu

 Dans "The Boss", on installe d'abord plusieur cartes villes (leurs nombres varient selon le nombre de joueurs).

Pour une partie à 3 joueurs, on prend les 6 villes indiquées (dans un ordre précis). Les sanctions que l'on peut subir et les sommes d'argent que l'on peut gagner (eh oui, il va falloir gagner le plus d'argent possible) sont écrites au bas de la carte de chaque ville.

Placer une carte "information" correspondant à la couleur de chaque ville, face cachée, sous les cartes "villes" en question.

On mélange toutes les cartes  "informations" et on les distribue à chaque joueur (5 cartes chacun).

De cette manière, chacun a des informations sur ce qu'il n'y a pas, en réalité, sous chaque ville.

Ex : Si j'ai dans ma main la carte information "Pistolet" concernant la ville de Kensas City, je sais que sous la ville de Kensas City, il ne peut pas y avoir le "pistolet".

Chaque carte a son dos de la même couleur que la ville dont elle délivre une information (de cette manière, chaque joueur peut savoir de combien d'informations disposent les autres sur chaque ville).

Exemple : Gaspard a  2 cartes de dos noir, c'est la ville de  New-York qui est noire, Clément en déduit que Gaspard a deux informations sur la ville de New York.

Il est interdit de cacher le dos de ses cartes de sa main.

Enfin, devant nous, on a 9 gangsters (6 experts, trois occasionnels). Ils seront nos pions. Oui, car nous, on est les patrons, les parrains, on ne fait qu'envoyer nos gangsters sur le terrain. On prépare les plans. 

Et pour "mafiositer" ?

Chaque manche se déroule en 5 tours.

Et un tour se constitue ainsi :

1er action (facultative) : placer un ou plusieurs gangster(s) sur une ville.

2ème action (obligatoire) : choisir et poser une de ses cartes "ville" (information), face visible.

Mais encore... 

Si on choisit l'action facultative, il faut savoir que les experts et les occasionnels ont la même valeur. Seulement, un occasionnel ne pourra être jouer que sur une ville où il y a déjà un expert (il faut qu'il ait de l'aide). En plus, un occasionnel ne peut servir qu'une fois, après vous ne le verrez plus de la partie. Les experts, eux, peuvent servir à chaque nouvelle manche (sauf s'ils sont tués, emprisonnés ou hospitalisés...)

Quand on pose des gangsters, il ne peut pas y avoir d'égalité. Je m'explique : si vous souhaitez poser des gangsters dans une ville où il y en déjà, vous devez mettre au moins un gangster de plus que celui qui en a mis le plus (c'est compliqué, mais ça se dit).

Un gangster posé ne peut y être repris, ni déplacé pendant tout la manche.

Pour la deuxième action, il n'y a pas grand-chose à préciser, on pose face visible devant tout le monde. De cette manière, on sait progressivement ce qu'il n'y a pas dans cette ville.

 Gains et sanctions

Quand on est majoritaire dans une ville, ce qu'il y a sous la ville, c'est seulement pour nous. Attention ! Ce n'est pas toujours positif.

- Si on tombe sur un sac d'argent, c'est bon, c'est dans la poche, vous avancez sur une piste de score prévue à cet effet, d'autant que la valeur du sac.

- Si on tombe sur une croix rouge, eh mince, tout ne s'est pas passé comme prévu, non seulement on ne gagne rien, mais en plus un de nos expert va à l'infirmerie pendant une manche.

- Si on tombe sur une prison, raté, vous ne gagnez rien et un de vos experts est placé en prison pour 2 manches.

- Si on tombe sur un pistolet, boum, t'es mort ! Là, c'est la catastrophe, rien dans le coffre, et un de vos experts est tué, il est retiré définitivement du jeu.

- Et si tu tombes sur l'"interdit de séjour", on t'a fiché ! Tu repars bredouille et interdit de revenir pendant toute la partie sur cette ville, tu ne pourras plus  y mettre des gangsters.

Et l'ordre de jeu dans tout ça ? 

A chaque manche, c'est une personne différente qui commence, on tourne dans le sens des aiguilles d'une montre.

Mais, lors d'une manche, quand on arrive au 5ème et dernier tour, eh bien l'ordre de la pose de la dernière carte et des derniers gangsters est établi de la manière suivante :

Les joueurs jouent en premier, dans l'ordre décroissant du nombre de gangsters (experts et occasionels). C'est-à-dire, celui qui a le plus de gangsters commence, celui qui en a le plus après lui suit, etc... Si des joueurs ont le même nombre de gangsters, c'est leur position durant un tour normal de cette manche qui définit leur place.

 

De plus...

... il y a Chicago, ou notre "Boss" à tous règne en maître. Si on est en majorité sur cette ville, on va gagner la moitié des gains positifs de toutes les villes qui la précèdent (en arrondissant au chiffre inférieur). Eh oui, non seulement, il faut partager avec Al Capone mais, en plus il prend les surplus.

Ex : Avant Chicago, il y a New-York qui, lors de ce tour, rapporte deux, et Boston qui, lors de ce tour, rapporte 3.     2+3 =5.     5/2 =2,5

On arrondit au chiffre inférieur, on avance donc de 2 sur la piste des scores.

Enfin...

La partie se termine lorsque 3 cartes polices de la même couleur ont été tirées. Oui, car à chaque manche, au troisième tour, on tire du paquet une carte police. Il y en a 2 grises, 2 de couleur or, et une grise et or (elle fait les deux). Dès que 3 signes polices de même couleur ont été tirés, la partie prend fin à la fin de la manche. Donc, si vous avez bien suivi, une partie dure entre 3 et 5 manches.

Le joueur gagnant est, bien sûr, le joueur ayant le plus avancé sur la piste de score. En cas d'égalité, c'est le joueur qui a gagné le plus d'argent lors de la dernière manche qui gagne. S'il y a encore égalité, c'est le joueur qui a le plus de gangster devant lui qui gagne. S'il y a encore encore égalité, eh bien réglez ça au browning !!!

 

Évaluation Clétopard :

The Boss est un jeu de bluff et de stratégie en y ajoutant un joli soupçon de chance. Le principe concernant les différentes couleurs des dos de cartes en rapport avec la ville est sympa et original. Le nombre des manches varie selon la pioche, et le jeu évolue grâce à la ville mouvante de Chicago. Le tout avec un matériel tout à fait satisfaisant et des règles finalement plutôt simples.

Notes :

Ambiance : Clément 8/10, Antonin 7,5/10, Gaspard 7,5/10.

Matériel : Clément 7/10, Antonin 7,5/10,   Gaspard 8/10

Fonctionnement : Clément 8,5, Antonin 8, Gaspard 7,5

Bilan : 7,7/10

Évaluation du prix : pas de souci, ça vaut son prix.

Avis personnel sur ce jeu :

Clément : Comme je l'avais dit dans mon avis personnel de Boursicocotte (si vous ne l'avez pas lu, allez le lire), j'aime les jeux de bluff. Donc, j'aime "The Boss". J'aime le principe où tu vois quelles cartes possède ton adversaire car ça permet d'établir des stratégies tout en bluffant. De plus, j'aime cette ambiance où tout le monde se demande : "qu'est-ce-qu'il a dans sa main, lui ?". C'est principalement ce que j'aime dans ce jeu.

J'ai trouvé quand même le jeu un petit peu long, ce qui fait que, après une partie de "The Boss", tu demande à tes amis : "bon, on fait un autre jeu maintenant ?". C'est dommage, mais c'est un très bon jeu que j'affectionne beaucoup.

 

Antonin : The Boss est un jeu que j'ai découvert par le bouche à oreille et que j'ai offert à ma petite soeur (13 ans). C'est un jeu au principe simple mais qui accroche, la dose de bluff et de tactique est bien gérée. A deux, je dois dire que ce n'est pas le mieux, c'est un peu trop prévisible, ce qui enlève le piquant, mais à plus, c'est un bien bon p'tit jeu !

 

Gaspard : Mais sur quoi bon dois-je miser ? C'est la question que je me pose le plus en jouant à ce jeu. Et oui, bien qu'ayant des atouts en main (non vous ne jouez pas au tarot), vous serez dans la perpétuelle hésitation.The Boss est un très (x4) bon jeu de bluff. Un jeu auquel je prend plaisir à jouer régulièrement. Son fonctionnement bien inventé, ses graphismes bien dessinés, son ambiance bien travaillée, ce jeu est globalement bien étudié. Mais il est malheureusement, seulement bien ; ni mauvais ni excellent, c'est bête, mais c'est certainement son défaut mais, je ne refuserai (presque) jamais une partie de The Boss !

 

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